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Elle m’écrivait que ces petites filles savaient les longues écoutes du silence… Encore enfant, je rêvais sur les cartes postales qu’elle m’envoyait d’Afrique. Clarisse, ma cousine, avait choisi d’aller vivre au Niger dans les années 60. Je me disais que c’était sûrement une aventurière…
Chaque année lors de ses visites familiales en pays nantais, nous apprenions à nous connaître un peu plus. Elle s’indignait du silence passif des femmes d’ici, qui de jour en jour perdaient leur lumière pour avoir toujours désiré et n’avoir pas pu choisir. Elle me racontait aussi ces images qu’elle avait faites sur les femmes, au Niger. Et, nous avions parlé d’en faire un jour un film ensemble…Ma dernière lettre est restée sans réponse. Clarisse meurt le 20 décembre 1995.
Le film est une quête sur les traces de ce personnage et se déroule en grande partie à travers le Niger d’aujourd’hui et la campagne nantaise. Construit comme une réflexion sur la condition féminine, le portrait de Clarisse Albert se dessine à travers le témoignage de personnages l’ayant connue et côtoyée, à travers la description des univers dans lesquels elle a évolué, à travers le prisme de ses révoltes et ambiguïtés.
Press-
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« Ce sont les traces laissées à Fleur d’un exil de choix que la jeune réalisatrice recompose dans ce film. Comme on exhume d’une vielle malle les objets d’une personne disparue. Mots fugaces couchés sur le papier, images fragiles tournées pour la télévision, souvenirs des amis qui lamentent, au fil du film, redessinent la silhouette d’une Clarisse rêvée. »
Libération