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A toutes les époques de l’histoire du cinéma, les premiers films des grands réalisateurs sont faits d’une manière particulière, et possèdent toujours une richesse surprenante. En vérité, ils contiennent en germe tous les éléments de l’art du cinéaste et constituent ainsi une sorte de longue bande-annonce de l’œuvre à venir.
Pour tourner leur premier film, les futurs cinéastes doivent subir un grand nombre d’épreuves, une sorte de parcours du combattant, et franchir des obstacles en tout genres : corporatistes, politiques, culturels, financiers, etc. Beaucoup d’appelés, peu d’élus.
C’est ce parcours du combattant que nous voudrions raconter et montrer en quoi il est passionnant. D’abord à cause de sa part de romanesque, et de ce qu’il nous apprend sur la personnalité du jeune metteur en scène. Ensuite parce qu’il est révélateur d’une époque, d’un pays, d’une situation politique, d’un système économique, d’un moment de l’Histoire tout court.
Le documentaire sera donc l’occasion de tracer le portrait d’un créateur majeur du cinéma à ses débuts, dans l’ambition et la fièvre de sa jeunesse, de faire avec lui l’analyse critique de son premier film et de revenir sur les grands évènements qui l’ont marqué sur un plan personnel.
Nous avons choisi pour cette première édition le premier film de Claude Chabrol, réalisateur européen de reconnaissance internationale, un des pères fondateurs de la Nouvelle Vague. On connaît sa carrière, si riche, si diverse. (Encore aujourd’hui, “La fleur du mal” son dernier film a représenté la France au Festival de Berlin et vient de remporter un grand succès critique et commercial).
Le réalisateur nous a donné son accord et l’accès à son premier film “Le beau Serge”. Le contexte du tournage de ce premier film en 1958 est passionnant à plus d’un titre. 1958, l’année du retour de De Gaulle !
Film phare de la Nouvelle Vague, tant au plan esthétique que de la production, “Le beau Serge” a été entièrement tourné à Sardent dans la Creuse, village natal de Chabrol où il possède la maison familiale. Fait assez rare, les décors du film sont restés inchangés : le village est pratiquement intact, le café où Brialy joue de nombreuses scènes est rigoureusement identique, la maison de Bernadette Lafont n’a pas changé. Ainsi Sardent est devenu sans le savoir un symbole de l’histoire du cinéma le lieu mythique ou un enfant du pays a produit et réalisé, avec le concours des habitants, le premier long-métrage de ce qui deviendra quelques années plus tard la Nouvelle Vague.
Des habitants de Sardent, mais aussi des membres de l’équipe du film se souviennent et sont prêts à parler : ses acteurs, Bernadette Laffont et Jean-Claude Brialy, ses assistants, Philippe de Broca et Claude de Givray, ainsi que des techniciens qui ont collaboré à l’œuvre.
Il ne saurait être question pour nous de cultiver la nostalgie d’une époque révolue. Ce documentaire se propose au contraire d’explorer la dynamique créatrice qui a permis à une bande de jeunes gens épris de cinéma de produire leurs films en bousculant la tradition cinématographique. C’est une histoire de rencontres, d’amitiés et de talents qui ont traversé le cinéma et la télévision depuis 40 ans.
Press-
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"Nice idea that homecoming : images and sequences of the film today, accounts of villagers and melancholic memories or funny Chabrol overlap in moving counterpoints. »
Télé Poche"A document imbued with humor and nostalgia will delight moviegoers. »
Télé Loisirs«Back to the first film's flagship New Wave. Le flash-back, reveals a certain time and a cinema, is the tastiest. »
Télé 7 Days"Memory of a film, a place, a time discussed with complicity warm and precise. When a filmmaker speaks of a filmmaker, you never get bored. »
The Express"It is a delight to discover, over stories told by comedians, assistants and technicians Chabrol, obstacles of all kinds that the filmmaker's back. »
La Vie"Nice idea that homecoming : images and sequences of the film today, accounts of villagers and melancholic memories or funny Chabrol overlap in moving counterpoints. »
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