-
-
-
« Une valse rapide, dans un salon
éclairé de mille bougies, jette dans
les jeunes cœurs une ivresse qui
éclipse la timidité, augmente la
conscience des forces et leur
donne enfin l’audace d’aimer »
– Stendhal, « De l’Amour »
Pour les auteurs autrichiens, il ne fait aucun doute que cette danse est d’origine viennoise, pour les Français, française, quant aux Hongrois, la valse est bien entendu hongroise…
Etre enlacée dans les bras d’un homme, tenir une femme par la taille, tourner jusqu’au vertige, jusqu’à cet état altéré de conscience à deux, est une expérience sans pareille, car au vertige s’ajoute l’affirmation du couple au milieu d’un groupe social.
Jusqu’à la Renaissance, ceux qui dansaient en couple étaient menacés du bûcher et c’est probablement pourquoi, la « volta » s’est transmise clandestinement en Italie, en France, en Angleterre jusqu’à s’institutionnaliser à Vienne avec les Strauss.
Noble comme la viennoise, musette comme la française ou l’italienne, lente comme l’anglaise, suave comme la péruvienne, la valse appartient au patrimoine mondial.
Elle emballe des millions d’habitants de cette planète, jeunes et vieux.
L’Eglise ne s’y était pas trompée, la valse est démoniaque !
On pourrait regarder ce film comme on écoute un 33 tours : les images s’enchaînent sur un rythme entraînant, la structure de l’histoire qu’on nous raconte prend la forme d’une spirale qui partirait d’un point pour aller vers un autre de la même manière que le saphir suit son sillon et délivre enfin les notes de musiques jusqu’alors prisonnières.
Sauf que le saphir tournerait en sens contraire et partirait du centre, la valse, pour ne faire que s’élargir vers tout ce qui gravite autour.
Qu’elle soit viennoise et noble, anglaise et lente, française et musette ou encore péruvienne et créole, la VALSE est donc au centre, c’est l’héroïne…
Presse