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Ce documentaire nous entraîne à Taïwan, pays en plein essor musical, qui non seulement produit des virtuoses, mais a développé une culture musicale complète, allant de l’enseignement, des orchestres philharmoniques, aux compositeurs, et collectionneurs avisés.
En partant d’une extraordinaire collection de plus d’un millier de violons rarissimes à Taïwan, ce film explore comment la musique classique occidentale a contribué à développer l’identité des habitants de cette île d’Asie, en lien avec leur propre histoire et le reste du monde. A une époque où les salles de concert occidentales cherchent un nouveau souffle, bienvenue au pays qui voue un véritable culte à la « grande musique » !
La musique classique occidentale a une longue histoire d’amour avec l’Orient. De nombreux films en en témoigné, depuis le célèbre « De Mao à Mozart » retraçant le voyage d’Isaac Stern en Chine, en pleine révolution culturelle, ou celui de Menuhin peu de temps après, jusqu’aux portraits consacrés aux nouveaux prodiges asiatiques que sont Yo Yo Ma, Lang Lang ou Yuja Wang.
A la croisée de la Chine continentale et du Japon, Taïwan est un monde où la musique classique s’est développée depuis longtemps. Décrite par l’un de ses auteurs comme “l’orpheline de l’Asie”, l’ancienne Formose a une histoire particulièrement riche qui réunit des aspects multiples de la culture chinoise, un héritage aborigène unique et d’importantes influences européennes, américaines et japonaises. Non seulement la musique classique s’y trouve à son plus haut niveau, mais la musique traditionnelle fusionne avec la musique occidentale.
Au-delà des simples portraits de stars du moment, L’île aux mille violons nous entraîne dans la complexité d’un univers musical où la rencontre Orient-Occident prend une dimension particulièrement complexe et raffinée. Mark Kidel a enquêté sur place, rencontré de nombreux acteurs de la scène musicale et pris la mesure de son extrême richesse.
Le point de départ de ce voyage est une extraordinaire collection de 1400 violons et l’histoire de son créateur Shi Wen-long, fondateur de l’un des plus grands groupes industriels de Taïwan. Sa Fondation Chimei accueille des solistes du monde entier venus emprunter des instruments rarissimes et animer des masters classes. Nous y suivons le Quatuor Szymanowski, émerveillés par les trésors de la collection, ainsi qu’une jeune soliste taïwanaise, Sophie Wang, étoile montante d’une nouvelle génération de violonistes.
Le chef d’orchestre Lin-Cho Liang et la pianiste Chen Pi-Hsien racontent leur cheminement depuis Taïwan jusqu’à la renommée internationale. La violoniste Anne-Sophie Mutter, fréquemment à l’affiche à Taipei, présente cet apprentissage comme une lente appropriation, qui dépasse celle de la musique pour englober tous les arts.
Au fil de ces rencontres, L’île aux mille violons nous fait découvrir un pays en pleine ébullition musicale qui ne produit pas seulement des virtuoses mais qui a développé tout un univers musical, de l’éducation des enfants aux grands orchestres philharmoniques en passant par les collectionneurs avertis ou les compositeurs. A l’heure où les salles de concert européennes cherchent à renouveler et élargir leur public, un voyage fascinant dans un pays qui voue un véritable culte à la « grande » musique.
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