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Curieusement, Hitler ne s’est jamais senti concerné par les exercices physiques et autres compétitions athlétiques avant qu’il n’accède au pouvoir en 1933. Le racisme, fondement originel de sa pensée, aurait pourtant dû l’inciter à s’intéresser à l’exaltation des corps dont le sport s’est fait une spécialité depuis toujours. Un dédain d’autant plus incompréhensible que de l’autre côté des Alpes, Benito Mussolini a opté pour ce parti-pris dès le début des années 20.
Parvenus au pouvoir, les dirigeants du régime vont évoluer et admettre que le sport peut s’avérer un excellent agent de mobilisation et de propagande ainsi qu’un superbe moyen d’exalter les vertus de l’Homme nouveau. Durant les trois années qui précèdent les jeux Olympiques de 1936, le régime cherchera à rattraper son retard initial en matière de sport, quitte à instrumentaliser sa pratique, à pervertir ses idéaux, et à pousser à bout ses plus grands champions.
De même que la politique économique et l’expansion géographique du régime semblent, dans un premier temps, aller de soi, certains champions allemands se distinguent sans coup férir. Quelques uns flirtent même avec l’Olympe. Mais aucun ne l’atteindra vraiment. Fatale prémonition ou anticipation morbide, tous, sans exception, échoueront dans leur quête, accumuleront les revers, les catastrophes et les drames, avant d’être emportés dans la tourmente de la guerre.
“There is just one goal for sports: forging the German character.”
Joseph Goebbels convinced Hitler to make sports an instrument of Nazism. As soon as the Nazis came to power, they perverted sporting and Olympic values into a tool for building the “new man.” Faster, Higher, Stronger: Germany needed to prove its racial superiority in all disciplines, whatever it took.
This film portrays the criss-crossing fates of the greatest German athletes during the Third Reich. Gymnasts, mountain climbers, pilots, boxers, soccer players, race-car drivers, tennis players and more… Their success was a matter of national importance to the Nazi regime, and the 1936 Berlin Olympics was the apotheosis of their efforts. But many champions were sacrificed by the regime, which was obsessed with breaking every possible record. Lurching from minor defeats to major disasters, German sports paid a high price to the totalitarian illusion of a regime wielding absolute domination over a people.
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