L’exilé

A partir de textes et de dessins de Victor Hugo, avec un traitement complexe de l’image et de la musique, L’Exilé retrace cette aventure de l’esprit et de l’écriture. Hommage, exercice d’admiration, témoignage de reconnaissance, ce film dessine une surprenante fresque sonore et visuelle, une fiction réelle qui plonge dans l’univers fabuleux de « l’homme océan » avec la force du rêve. Un Hugo à la première personne, à la fois intime et spectaculaire, par lequel nous pourrons accéder à l’immense navigation des âmes dont il s’est voulu l’infatigable chroniqueur.

Type (Documentaire / Documentaire fiction / Série documentaire)Documentaire GenreArts & culture RéalisateurHenry ColomerAvec le soutien du Angoa-Agicoa, Centre National du Livre, CNC, Ministère de la Culture et de la Communicaiton, Procirep, Région Franche-ComtéDistributionADAV, Arte France DistributionAnnée2002Durée52min

En 1851, un écrivain déjà célèbre, couvert d’honneurs mais banni pour sa résistance au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte, vogue vers les îles de la Manche qui lui offriront un refuge pendant vingt ans.

Là, sur ces rochers, cet homme devient HUGO (sans prénom, comme Shakespeare, comme Dante, comme Cervantés), le géant des lettres qui nous a légué « Les Contemplations », « La Légende des Siècles », « Les Misérables », « Les Travailleurs de la mer », « Dieu », « La Fin de Satan », « Quatre-vingt Treize ».

Avec sur sa page « un peu de la caresse du vent et de la salive de la mer », Hugo s’identifie à sa révolte et à son « immense rêverie ». Il prend en charge l’idéal de son temps, le progrès, et lui donne une dimension mythologique, à l’échelle des siècles, à l’échelle des étoiles auxquelles il consacrera tant de pages. Il dessine l’immense arabesque de la solidarité, il imagine un monde où tout entre en résonance, il élargit chaque jour sa maîtrise de la langue et la contraint à lui restituer le rêve confisqué aux hommes, celui qui promettait la révolution de l’égalité, de la liberté, de la fraternité.
Il explore, comme Rembrandt qu’il admirait, la fragile lueur qui palpite au centre de cette fresque, le clair-obscur où se croisent les destinées de l’humanité commune :
« Hommes, votre lumière est faite avec de l’ombre. »

La presse en parle


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