Mussolini – Hitler, l’opéra des assassins

Quand le 21 avril 1940, Mussolini déclare à son tour la guerre à la France et à l’Angleterre, basculant définitivement du côté d’Hitler, cela fait déjà 18 années que les deux hommes entretiennent des relations contrastées. Tout au long des années vingt, pendant la longue période de montée au pouvoir de l’Allemand, l’Italien fit d’abord figure de Maître, plein de condescendance, voire de franche hostilité à l’égard du petit caporal nazi.

Mais avec la montée en puissance du Reich durant les années trente, leur rapport va peu à peu s’inverser. Quand le conflit éclate, la réalité de la guerre déchire très vite le voile des apparences. Hitler commence par manipuler son ami et partenaire, avant de devenir son bourreau et de l’écraser impitoyablement. Comme si le Führer désirait lui faire payer aussi sa détestation croissante du peuple Italien qu’il rend en partie responsable de tous ses revers.

L’histoire des relations personnelles des deux dictateurs, qui se rencontrèrent dix-sept fois, est donc une aventure à elle seule. Au final, leur impossible entente est révélatrice de l’illusoire alliance de deux peuples à la culture et aux mentalités trop différentes, et dont chacun des deux hommes pourrait apparaître comme un représentant extrême.