Brancusi, les métamorphoses de la sculpture
Unanimement reconnu comme le père de la sculpture moderne, Brancusi a opéré une révolution radicale du langage plastique, ouvrant la voie à l’abstraction en trois dimensions.
Objet de fascination pour ses contemporains, c’est peut-être son atelier - une œuvre en soi - qui incarne le mieux sa quête de “l’essence des choses”. Un sanctuaire redécouvert à l'occasion de la grande rétrospective que lui consacre le Centre Pompidou.
Type (Documentaire / Documentaire fiction / Série documentaire)Documentaire GenreArts et Culture Écrit et réalisé parAlain FleischerMontageBaptiste ÉvrardImageSylvain BriendSonArno Ledoux, Sébastien CabourMusique originaleSiegfried CantoVoix Christian GononEn coproduction avec Le Fresnoy - Studio national des Arts contemporains, Centre PompidouAvec la participation de Institut culturel roumain de Paris, Ambassade de Roumanie en France, Ministère de la culture de RoumanieAvec le soutien du CNC, PROCIREP, Angoa-AgicoaDiffuseurARTE FranceAnnée2024Durée52min
À l’occasion de la grande rétrospective qui lui est consacrée au Centre Pompidou, ce documentaire nous fait pénétrer au plus intime de l’œuvre de Brancusi qui reste, avec Giacometti, le plus grand sculpteur du XXe siècle. Son style minimaliste a créé une rupture totale avec les canons de l’époque et propulsé la sculpture dans le monde nouveau de l’abstraction.
“L’art ne fait que commencer” déclarait Constantin Brancusi, que l’on a coutume de désigner comme l’inventeur de la sculpture moderne. Dès ses études, l’artiste d’origine roumaine, né en 1876, prend ses distances avec les représentations réalistes à la Michel-Ange, qui n’aurait “représenté que des beefsteaks…”. Il trouve sa voie à Paris en s’émancipant au plus vite de la figure tutélaire de Rodin, et entame une quête de la “forme pure” qui se matérialise notamment par la série des “Baisers” et celle du “Nouveau-né”.
Dès les années 1910-1920, le sculpteur intègre les avant-gardes et côtoie Tristan Tzara, Ezra Pound, Fernand Léger… Marcel Duchamp prend sa défense dans un procès ubuesque aux États-Unis qui fera date dans l’histoire de l’art, tandis que Man Ray l’initie à la photographie et au cinéma. Brancusi, qui conservait la moindre trace de son existence (esquisses, agenda, correspondance…) se passionne pour le médium. Il filmera inlassablement son travail au sein du célèbre atelier de l’impasse Ronsin, près de Montparnasse. Et il utilisera la photographie pour mettre en scène son œuvre. Fruit d’une vie de création, ce sanctuaire aux perpétuelles transformations aura fasciné ses contemporains et incarne, aujourd’hui encore, l’aboutissement de son œuvre.
Le réalisateur Alain Fleischer noue un dialogue inédit entre le passé et le présent en faisant cohabiter des archives filmiques exceptionnelles avec l’atelier de Brancusi, reconstitué à l’identique au Centre Pompidou. Le documentaire nous entraîne également en Roumanie, sur les traces du sculpteur, de ses sources et où plusieurs installations monumentales ont résisté à l’usure du temps.
La presse en parle
À la trame classique de la biographie chronologique, le film préfère les chemins de traverse de la géographie, naviguant entre passé et présent à travers quelques lieux qui portent encore l’empreinte du sculpteur d’origine roumaine.
Télérama